Georges Altman (1901-1960)
Journaliste de gauche et militant au parti communiste, il le quitte en 1929 en désaccord avec les options que celui-ci adopte. A partir de 1932, il travaille à l’agence parisienne du Progrès de Lyon et collabore à la Lumière, où il prend position contre l’Allemagne nazie. Dénonçant l’armistice qui le surprend à Cahors où il est replié avec son unité, Altman rejoint Lyon où est installée sa famille. La direction du Progrès embauchant le personnel parisien, il retrouve son poste. Par l’intermédiaire d’Elie Péju, un ami de longue date, il rejoint le mouvement Franc-Tireur en mars 1942 et devient le rédacteur en chef clandestin du journal auquel il donne un ton bien particulier. Le bureau qu’il partage avec Yves Farge est considéré comme une véritable « plaque tournante » de la Résistance. Toutes les personnalités importantes y défilent dont Christian Pineau, Jean Cavaillès, Jean Moulin et Georges Bidault. Avec ce dernier, il fait partie du Bureau d’Information et de Propagande qui diffuse un bulletin mensuel dont les informations sont utilisées à la BBC par Maurice Schumann. Lorsque le BIP est transféré à Paris en 1943, Altman suit et devient le cofondateur avec Albert Bayet de la Commission de la presse clandestine dès septembre 1943. Il supervise aussi dès février 1944, l’édition parisienne du Franc-Tireur clandestin.