LA PÉRIODE BRETONNE
Sous préfet à Châteaulin, Jean Moulin, artiste et amateur d’art, trouve en Bretagne une nouvelle source d’inspiration. Il ait la connaissance du poète Saint-Pol-Roux à Camaret et, grâce à Jean-Baptiste Lucas, secrétaire de la sous-préfecture, il rencontre également le Dr Augustin Tuset, médecin-chef du service d’hygiène, sculpteur qui l’introduit dans le milieu artistique quimperois. Il se lie d’amitié avec Lionel Floch, Giovanni Leonardi, Max Jacob et découvre la poésie de Tristan Corbière, dont le recueil « Armor » illustré de huit eaux-fortes signées Romanin, sera publié en 1935. Durant son parcours de résistant, il utilisera des vers de Tristan Corbière pour coder ses messages. Au cours de cette période riche de rencontres qui marqueront fortement sa vie comme son œuvre, Jean Moulin continue de publier ses dessins satiriques et de fréquenter salons parisiens et galeries d’art. « Montparnasse for ever » écrit-il à son ami de jeunesse Marcel Bernard. Dans ses fonctions, l’appui de Charles Daniélou ministre, maire de Locronan lui est précieux. Fin 1932, sa carrière prend un nouveau tournant, il accède à des postes plus politiques.