PREMIER COMBAT

Exposition Redécouvrir Jean Moulin 17/04/2013-29/12/2013

Début 1939, les exigences de la carrière l’obligent à rejoindre Chartres le 21 janvier comme préfet d’Eure-et-Loir. C’est un poste enviable à proximité de Paris. Il y retrouve les problèmes agricoles auxquels il a déjà été familiarisé. A la veille des périls, Jean Moulin avec sa mère et sa sœur Laure, passe le week end du 15 août à Londres. Il n’a pas voulu s’éloigner de son département plus longtemps en raison de l’aggravation de la situation internationale avec l’invasion de la Pologne. Le 3 septembre, la France à la suite de la Grande-Bretagne, déclare la guerre à l’Allemagne. La mobilisation s’effectue sans difficulté en Eure-et-Loir.

Sans charge de famille, Jean Moulin  estime que son devoir est de servir sous les drapeaux. Il s’efforce de se faire mobiliser dans l’armée de l’Air. Depuis le 28 mars, il a été placé en affectation spéciale par le ministre de l’Intérieur car il est jugé plus utile à son poste. Il est incorporé au bataillon de l’Air  boulevard Victor à Paris, le 13 décembre, pour compléter sa formation militaire d’élève mitrailleur en vue d’une affectation ultérieure à une unité du front. Mais le ministre, Albert Sarraut le prie de rejoindre son poste à Chartres pour une durée indéterminée le jugeant comme l’un des meilleurs préfets de France.


Lettre à sa mère et à sa sœur
Crédit : Prêt Escoffier.
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Lettre à sa mère et à sa sœur
Crédit : Prêt Escoffier.

Lettre de Jean Moulin sur les conséquences immédiates de la déclaration de guerre avec l’hébergement des premiers évacués de Paris et du département de la Seine, 12 septembre 1939.



Lettre à sa mère et à sa sœur
Crédit : Prêt Escoffier
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Lettre à sa mère et à sa sœur
Crédit : Prêt Escoffier

Lettre de Jean Moulin informant sa mère et sa soeur qu’il est depuis le 13 décembre à la base aérienne 117 à Paris, affecté au bureau du capitaine-major ; sa liberté d’action est totale et il rentre tous les soirs à son domicile au 26 rue des Plantes (14e).



Carte interzone datée du 20 octobre 1940
Crédit : Prêt Escoffier.
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Carte interzone datée du 20 octobre 1940
Crédit : Prêt Escoffier.

Jean Moulin utilise les cartes réglementaires imposées par l’occupant. Il utilise un langage codé, évoquant cousin Jean c’est-à-dire lui-même pour annoncer sa venue à Saint-Andiol, et signant Pierre pour Pierre Romanin à son ancienne adresse à Paris car il a résilié le contrat de location.



Lettre à sa mère et à sa sœur du 15 juin 1940
Crédit : Legs Andrée Escoffier-Dubois Musée du Général Leclerc/Musée Jean Moulin (EPPM) et prêt Escoffier.
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Lettre à sa mère et à sa sœur du 15 juin 1940
Crédit : Legs Andrée Escoffier-Dubois Musée du Général Leclerc/Musée Jean Moulin (EPPM) et prêt Escoffier.

« Lettre testament » car il s’attend à être fait prisonnier, Jean Moulin y fait part de ses dernières volontés ; il a confié cette lettre pour plus de sécurité à son secrétaire général M. Chadel qui part vers le sud, et qui la transmet à Blanche Moulin cinq jours plus tard.



Pour rassurer sa famille
Crédit : Coll. Sasse Musée Général Leclerc/Musée Jean Moulin, coll. Sasse.

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Pour rassurer sa famille
Crédit : Coll. Sasse Musée Général Leclerc/Musée Jean Moulin, coll. Sasse.

Après les événements dramatiques du 17 au 18 juin 1940, Jean Moulin- se fait photographier par la secrétaire de la préfecture, le foulard dissimulant sa blessure à la gorge. A bout de force après un passage à tabac par les Allemands qui veulent lui faire signer un texte accusant à tort les soldat noirs de l’armée française de massacres sur les civils, Jean Moulin s’entaille la gorge « Mon devoir est tout tracé. Les Boches verront qu’un Français aussi est capable de nous déshonorer » écrit-il .



Lettre à sa mère et à sa sœur du 30 juillet 1940 relatant son déjeuner à Dreux chez les Viollette.
Crédit : Legs Andrée Escoffier-Dubois Musée du Général Leclerc/Musée Jean Moulin (EPPM).
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Lettre à sa mère et à sa sœur du 30 juillet 1940 relatant son déjeuner à Dreux chez les Viollette.
Crédit : Legs Andrée Escoffier-Dubois Musée du Général Leclerc/Musée Jean Moulin (EPPM).

Carte réglementaire de Jean Moulin à sa sœur et à sa mère
Crédit : Prêt. Escoffier.

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Carte réglementaire de Jean Moulin à sa sœur et à sa mère
Crédit : Prêt. Escoffier.

Carte qu’il a pris soin de faire envoyer de zone occupée, lors de son premier séjour à Londres, 18 décembre 1941 ; elle illustre les précautions du préfet révoqué en ces temps de suspicion.



Visite de la maréchale Pétain, aux côtés du préfet et du Maire à Saint-Andiol, le 18 mai 1941
Crédit : Coll. Escoffier.
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Visite de la maréchale Pétain, aux côtés du préfet et du Maire à Saint-Andiol, le 18 mai 1941
Crédit : Coll. Escoffier.

Jean Moulin, caché au premier étage de la maison de sa tante, face à la mairie, a demandé à son jeune cousin Henri Escoffier de prendre quelques photographies.



Lettre de Lucie Manhès
Crédit : Legs Andrée Escoffier-Dubois Musée du Général Leclerc/Musée Jean Moulin (EPPM).

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Lettre de Lucie Manhès
Crédit : Legs Andrée Escoffier-Dubois Musée du Général Leclerc/Musée Jean Moulin (EPPM).

Lettre de Lucie Manhès invitant Jean Moulin dans leur maison de Bargemon (Var), 25 août 1942.