Henri Manhès (1889-1959) Frédéric
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Henri Manhès (1889-1959) Frédéric
Ami et « chargé de missions » de Jean Moulin pendant la guerre, Henri Manhès est indéniablement un grand oublié de la Résistance alors que son rôle a été important. Fils d’horlogers, combattant valeureux pendant la Première guerre mondiale, il entre dans l’édition d’abord chez Hachette puis Tallandier à des postes de direction. Croix de feu et Franc-maçon, il change de métier pour l’agroalimentaire. Il sympathise avec Jean Moulin, chef du cabinet civil de Pierre Cot au ministère de l’Air qu’il a intégré après avoir assisté aux débuts de la guerre civile espagnole. Cadre de la réserve de l’Armée de l’Air, il est versé comme actif dans l’armée de l’Air et devient commandant d’unité à la base de Saint-Cyr à la déclaration de guerre. Démobilisé, il reprend contact avec Jean Moulin à Chartres et rejoint le groupe naissant de Maurice Ripoche, Ceux de la Libération. Il signe son engagement dans les FFL en avril 1941 sous le nom de Frédéric Monceau avec le grade de lieutenant-colonel. Il aide Jean Moulin dans ses démarches pour rejoindre Londres et l’accompagne jusqu’à Lisbonne mais doit revenir faute de moyen de transport pour l’Angleterre. En 1942, il est son adjoint pour la zone sud. En zone nord, Rex le charge de mission de coordination auprès des organisations de résistance aidé de Robert Chambeiron et Pierre Meunier tout en créant le réseau Frédéric, de renseignements et d’action. Nommé délégué du Comité national français à Londres, il est arrêté le 3 mars 1943 peu après son retour de mission. Déporté à Buchenwald en janvier 1944, il crée la brigade française d’action libératrice. De retour, il fonde en octobre 1945 la Fédération nationale des déportés internés et résistants patriotes avec Marcel Paul. Il est fait Compagnon le 19 octobre 1945.
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Raymond Fassin (1914-1945)
Crédit : Coll. Cristiani-Fassin.
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Raymond Fassin (1914-1945)
Crédit : Coll. Cristiani-Fassin.
em, instituteur avant-guerre, Raymond Fassin s’embarque le 21 juin 1940 sur le Sobieski pour l’Angleterre et signe son engagement dans les Forces aériennes françaises libres deux jours après. Après des mois d’entraînement, il est affecté à sa demande au service de renseignements de la France libre du général de Gaulle. Il est choisi par Jean Moulin lors de sa première mission d’octobre à décembre 1941 pour être parachuté avec lui. Officier de liaison du mouvement Combat, il devient SIF à qui REX confie la mise sur pied du Bureau des Opérations aériennes puis de la coordination des régions militaires. Nommé délégué militaire régional pour la zone nord, il est arrêté en avril 1944 avec sa compagne elle-même agent P2, déporté par le dernier train de Loos le 1er septembre et meurt à Neuengamme, en février 1945.
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Daniel Cordier (1920), Alain
Crédit : Coll Daniel Cordier.
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Daniel Cordier (1920), Alain
Crédit : Coll Daniel Cordier.
Issu d’une famille de la bourgoisie catholique monarchiste, le discours défaitiste de Pétain du 17 juin 1940 l’incite à gagner l’Angleterre le 21 juin pour s’engager dans la Légion de Gaulle. Un de ses camarades Yves Guéna décrit « quelqu’un d’étonnamment cultivé, spirituel, différent des autres et en qui on sent déjà l’écrivain ou l’artiste qu’il doit devenir ». Il entre au BCRA et suit l’entraînement dur aux fonctions d’agent secret et d’opérateur radio. En juillet 1942, il est parachuté dans la région de Montluçon. Prévu en renfort de Georges Bidault, REX le prend comme adjoint pour organisation son secrétariat à savoir la Délégation générale qu’il assure pendant onze mois les derniers de Jean Moulin, résistant. Il reste auprès de son successeur, Claude Bouchinet-Serreulles, puis devient après- guerre chef de cabinet de Passy. Il devient un galeriste de grand renom dans les années Cinquante. Un débat télévisé en 1977 avec Henri Frenay détermine sa voie. Il devient le biographe de Jean Moulin.
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Laure Diebold (1915-1965), Mado
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Laure Diebold (1915-1965), Mado
Née Mustchler, sténo-dactylo, participe à un réseau d’évasion de prisonniers et repérée gagne Lyon où elle retrouve son fiancé Eugène Diebold qu’elle épouse. Elle travaille comme agent P1 au réseau Mithridate ; arrêtée puis relâchée, passant dans la clandestinité totale, contactée par l’intermédiaire de la logeuse de Daniel Cordier, elle accepte de devenir la dactylo de Jean Moulin, et devient Mado, affectée comme agent P2 et le grade de lieutenant du BCRA ; pendant quelques mois la délégation repose sur Daniel Cordier, Laure Diebold et Hugues Limonti puis à Paris travaille pour le successeur de REX. Arrêtée fin septembre 1943, elle est déportée. De retour, elle retrouve son mari à l’hôtel Lutétia. Elle est une des six femmes Compagnon de la Libération. Ordre de la Libération.
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Hugues Limonti (1921-1988), Germain
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Hugues Limonti (1921-1988), Germain
Fils d’employés du Rhône, il est ouvrier chez Berliet. Membre des chantiers de la Jeunesse en 1941, ses débuts dans la Résistance consistent en l’hébergement de clandestins puis il signe un engagement dans les FFL. Recruté par Daniel Cordier comme agent de liaison de la Délégation générale, il forme avec lui et Laure Diebold le premier noyau du secrétariat de Jean Moulin. Il est chargé de déposer et de relever le courrier dans les boîtes aux lettres, également du transport d’armes et de fonds dans la région de Montluçon et de Lons le Saunier. En janvier 1943, sur ordre de Moulin, de transférer la Délégation à Paris, il installe une première équipe, assure le transport des archives, du matériel et des postes émetteurs. Devenu chef du service des liaisons, il assure avec une dizaine d’agents dans Paris, une trentaine de communications par jour avec les divers groupes de résistance tout en poursuivant les contacts avec la zone sud pour la récupération des fonds en provenance de Londres. Il incarne les obscurs sans qui la résistance n’aurait pu survivre. Arrêté le 24 septembre 1943, il est déporté à Buchenwald, Drutte et Bergen Belsen. Il a été fait Compagnon de la Libération le 20 novembre 1944.
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Suzanne Olivier-Lebon (1922), Dominique
Crédit : Legs Antoinette Sasse Musée Général Leclerc/Musée Jean Moulin (EPPM).
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Suzanne Olivier-Lebon (1922), Dominique
Crédit : Legs Antoinette Sasse Musée Général Leclerc/Musée Jean Moulin (EPPM).
Agent de liaison de la Délégation générale, incarne parfaitement ces femmes de l’ombre dont l’action restée longtemps dans l’anonymat a été essentielle. Entrée en résistance fin 1941, elle est de ces « soutiers de la gloire » qui ont travaillé au sein de la délégation. Arrêtée le 9 juin 1943, elle est déportée, rapatriée le 1er juillet 1945.
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Dernière photo de famille
Crédit : Coll. Escoffier.
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Dernière photo de famille
Crédit : Coll. Escoffier.
Dernière photo de famille avec Jean Moulin le dimanche de Pâques 5 avril 1942. Dr à g. Yvonne Escoffier, Laure Moulin, Andrée et Suzanne filles de Yvonne, et Marcelle Sabatier la sœur de Yvonne. Notre-Dame-Font-de Vacquières, près de Saint-Andiol.
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Jean Moulin et Colette Pons à Megève, février 1942
Crédit : Coll. Escoffier
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Jean Moulin et Colette Pons à Megève, février 1942
Crédit : Coll. Escoffier
Rencontrée chez ses amis grenoblois, Colette (1914-2007) qui habite Nice est en instance de divorce de M. Jacques. Elle est liée avec Philippe Dreyfus engagé à Londres dans les FFL qu’elle épouse après- guerre. REX lui confie la responsabilité de la galerie d’art Romanin à Nice.
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