L'UNIFICATEUR

Exposition Redécouvrir Jean Moulin 17/04/2013-29/12/2013

L’invasion de la zone sud le 11 nov.42 accélère  l’union. Ayant  été tenu à l’écart du débarquement par les Anglo-Américains, le général de Gaulle a plus que jamais besoin de l’appui de toutes les forces résistantes. Á Alger, un pouvoir dissident, conforté par les Américains, gouverne au nom du maréchal Pétain et révolte l’ensemble de la Résistance. Affirmer sa légitimité est vital pour le chef de la France combattante d’où l’importance que revêt la 2ème mission de Jean Moulin  à Londres (13 fév - 20 mars). De Gaulle le nomme son délégué pour toute la France. Fait exceptionnel, le caporal Mercier reçoit au domicile privé du chef de la France Libre, la Croix de Compagnon de la Libération. Conscient des sacrifices de chacun, Mercier propose de faire de Frenay, d’Astier et Levy, chefs des mouvements Combat, Libération et Franc-Tireur des Compagnons de la Libération (décret du 24 mars 1943). Le Général lui confie une mission d’importance, la création d’un Conseil de la résistance, sorte de parlement clandestin réunissant mouvements, syndicats et partis. Le 27 mai, Jean Moulin réunit dans Paris occupé en séance extraordinaire, les 18 participants du Conseil de la Résistance qui reconnaissent de Gaulle comme le chef du futur gouvernement provisoire. Dans ce geste fort, il faut voir le retour de l’Etat clandestin dans la capitale de la France.


Procès verbal d’une conférence
Crédit : Archives de l’Ordre de la Libération.
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Procès verbal d’une conférence
Crédit : Archives de l’Ordre de la Libération.

Conférence tenue au n°1 de Dorset Square à Londres avec Chevalier(Delestraint) sur la nécessité d’intensifier les envois de moyens financiers et en radio.



Dernière lettre
Crédit : Prêt Escoffier
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Dernière lettre
Crédit : Prêt Escoffier

Dernière lettre de Jean Moulin à sa famille avant sa mort, 17 juin 1943. Se sentant pourchassé et pour préserver sa mère, il se veut rassurant sur sa santé et sur la vitalité de la galerie Romanin.



Rapport de REX
Crédit : Archives nationales
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Rapport de REX
Crédit : Archives nationales

Rapport au BCRA du 4 juin 1943 rendant compte de la réunion du Conseil de la Résistance du 27 mai



François de Menthon (1900-1984)
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François de Menthon (1900-1984)
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Il appartient à une vieille famille aristocrate de Haute-Savoie. Professeur d’économie politique à Nancy, il est antinazi mais du moins au début maréchaliste. En novembre 1940 avec son groupe d’universitaires, Albert Coste-Floret et Pierre-Henri Teitgen, il fonde Liberté dont Menthon prend la direction. Replié à l’université de Lyon, il recrute pour son mouvement. Un an plus tard, il négocie la fusion de Liberté avec le mouvement libération nationale d’Henri Frenay qui débouche sur Combat. Début juillet 1942, Menthon propose à Jean Moulin la mise sur pied du Comité des experts, organisme de réflexion sur les institutions politiques à la Libération. A l’été 1943, il expose à Londres et à Alger, les travaux du CGE à propos du retour des institutions en vue de la restauration de la souveraineté nationale. Commissaire à la Justice au Comité français de Libération nationale, il poursuit sa tâche au sein du gouvernement provisoire. Fait Compagnon de la Libération le 16 octobre 1945.



Alexandre Parodi (1901-1979)


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Alexandre Parodi (1901-1979)

Il appartient à une grande famille de la bourgeoisie républicaine. Haut fonctionnaire, directeur général du travail et de la main d’œuvre, il est révoqué en 1940 et retrouve son corps d’origine le Conseil d’Etat. Dès la fin 1940, il rejoint le groupe d’universitaires résistants à Clermont-Ferrand, René Capitant et Paul Coste-Floret puis Paul Bastid à Lyon. Il est l’un des fondateurs du Comité général des Experts en 1942. Ses travaux portent sur les réformes à mettre en œuvre à la Libération et supervise l’édition des Cahiers politiques de la France combattante. A partir de la fin de l’été 1943, il participe à la rédaction du Cahier bleu sur le futur régime de la presse. En mars 1944, il est délégué général du Comité français de la Libération nationale et supervise les nominations des commissaires de la République et des préfets. En août 1944, il est promu ministre des territoires occupés et devient la plus haute autorité lors de l’insurrection parisienne. Il forme avec Bidault un tandem qui proches de Moulin continuent son œuvre. Fait Compagnon de la Libération le 25 octobre 1945.



Georges Altman (1901-1960)
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Georges Altman (1901-1960)
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Journaliste de gauche et militant au parti communiste, il le quitte en 1929 en désaccord avec les options que celui-ci adopte. A partir de 1932, il travaille à l’agence parisienne du Progrès de Lyon et collabore à la Lumière, où il prend position contre l’Allemagne nazie. Dénonçant l’armistice qui le surprend à Cahors où il est replié avec son unité, Altman rejoint Lyon où est installée sa famille. La direction du Progrès embauchant le personnel parisien, il retrouve son poste. Par l’intermédiaire d’Elie Péju, un ami de longue date, il rejoint le mouvement Franc-Tireur en mars 1942 et devient le rédacteur en chef clandestin du journal auquel il donne un ton bien particulier. Le bureau qu’il partage avec Yves Farge est considéré comme une véritable « plaque tournante » de la Résistance. Toutes les personnalités importantes y défilent dont Christian Pineau, Jean Cavaillès, Jean Moulin et Georges Bidault. Avec ce dernier, il fait partie du Bureau d’Information et de Propagande qui diffuse un bulletin mensuel dont les informations sont utilisées à la BBC par Maurice Schumann. Lorsque le BIP est transféré à Paris en 1943, Altman suit et devient le cofondateur avec Albert Bayet de la Commission de la presse clandestine dès septembre 1943. Il supervise aussi dès février 1944, l’édition parisienne du Franc-Tireur clandestin.



Jean Ayral (1921-1945),Robert Gautier, Pal,


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Jean Ayral (1921-1945),Robert Gautier, Pal,

Né au Havre dans une famille de la petite bourgeoisie, après de solides études secondaires, il prépare Polytechnique en 1940. L’appel du général de Gaulle le 18 juin l’incite à embarquer à Bayonne sur un patrouilleur pour Gibraltar. Incorporé dans La RoyaL Navy, il participe aux opérations comme officier de tir. Un an plus tard, blessé, il est débarqué, s’engage dans les Forces françaises libres et entre au BCRA en février 1942. Après l’entraînement requis, il est parachuté sous le nom de Pal avec son radio Pal W, François Briant et Daniel Cordier ,Bip W le 26 juillet 1942. Blessé après une mission de renseignement, Jean Moulin l’envoie à Paris auprès de Henri Manhès, Frédéric, son représentant en zone nord. Il développe son réseau Pal et multiplie les contacts avec Ceux de la Libération et Ceux de la Résistance et recense les terrains de parachutage. Moulin en avril 1943, lui confie la tête du Bureau des Opérations aériennes avec pour adjoint Paul Schmidt. Arrêté le 28 avril, il parvient à s’échapper, rejoint Londres, son adjoint lui succédant. Parachuté à la tête d’un groupe de choc, il est abattu par méprise à Toulon le 21 août 1944. Il est fait Compagnon le 10 décembre.



Paul Schmidt (1917-1983),Kim

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Paul Schmidt (1917-1983),Kim

Né dans une famille protestante de Lorraine, engagé volontaire en 1937, il est en septembre 1939 au 6e bataillon de chasseurs avec lequel il participe à l’expédition de Narvik. Evacué en juin 1940 de Bretagne vers l’Angleterre, il s’engage dans les Forces françaises libres et rejoint le 2e bureau à Londres. Volontaire pour des missions spéciales et après la formation ad hoc, il est parachuté en France le 5 juin 1942 près de Montluçon comme officier de liaison avec pour mission d’organiser les parachutages pour les formations paramilitaires du mouvement Libération. En novembre 1942, Rex lui confie la tête du Service des Opérations Aériennes et Maritimes (SOAM) dans les régions R5 (Limoges) et R6 (Clermont-Ferrand). A la mi-mars 1943 à Paris, il succède à Ayral « Pal » comme chef national du Bureau des opérations aériennes (BOA). Pourchassé, il rejoint Londres en septembre avec son épouse qui est sa secrétaire et termine la guerre au sein de la DGER . De retour à la vie civile, il est chef d’entreprise. Compagnon de la Libération le 24 mars 1945.



Bruno Larat (1916-1944)
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Bruno Larat (1916-1944)
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Il appartient à une famille profondément patriote. Etudiant en droit, licencié en 1938 il devient avocat stagiaire. Aspirant de l’armée de l’air en 1940, il gagne l’Angleterre à la signature de l’armistice où il souhaite s’engager dans les forces combattantes. Pour cause de santé il doit y renoncer et rejoint l’état-major du Général de Gaulle en octobre 1941. Il devient alors en avril 1942 responsable du bureau coordonnateur des opérations de parachutages et d’atterrissages. A ce titre là, Bruno Larat fait partie des trois agents parachutés depuis Londres en février 1943 pour réorganiser le Service des Opérations aériennes et maritimes dont les Allemands connaissent le fonctionnement. Larat devient alors le chef du Centre d’opérations de parachutages et d’atterrissages pour R1 et R2 soit Lyon et Marseille qui prend le nom de COPA en avril 1943. Arrêté à Caluire le 21 juin 1943, il est conduit au siège de la Gestapo avenue Berthelot où il est interrogé par Barbie avant d’être interné à la Prison de Montluc. Transféré à Fresnes fin août 1943, il est envoyé à Buchenwald en janvier 1944 où il meurt en avril 1944.



Colonel Albert Lacaze (1884-1955)
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Colonel Albert Lacaze (1884-1955)
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Officier de carrière, prisonnier, il est rapatrié sanitaire en octobre 1942. Engagé dans la résistance, il intégre l’armée s ecrète et rencontre le général Delestraint en avril 1943 au domicile du colonel Gastaldo, cours Tolstoï à Villeurbanne. Celui-ci lui confie la direction de renseignement et de la propagande. Il est en effet très connu parmi les officiers de réserve et de André Lassagne dont il a été le formateur. Bruno Larat l’a informé du rendez-vous le 21 juin à Caluire en tant que partie prenante dans l’AS après l’arrestation du général. Emprisonné à Montluc puis à partir du 25 juin à Fresnes, Il est libéré en janvier 1944, André Lassagne ayant minimisé son rôle.



Docteur Dugoujon Frédéric (1913-2004)


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Docteur Dugoujon Frédéric (1913-2004)

Lyonnais d’origine, ce fils de négociant entreprend des études de médecine qu’il est obligé d’interrompre à cause de la tuberculose. Docteur en médecine en juin 1938, il s’établit à Caluire au début de 1941. Ami d’André Lassagne, il met à la disposition des résistants, sa maison pour une réunion clandestine. Emmené avec les participants à cette réunion, au siège de la Gestapo avenue Berthelot puis à la prison Montluc où il est emprisonné. Il est témoin des mauvais traitements infligés à Jean Moulin. Transféré le 26 juin à la prison de Fresnes, affaibli par ses antécédents pulmonaires, il est examiné et libéré sur ordre du juge allemand le 17 janvier 1944.



Raymond Aubrac (1914-2012)


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Raymond Aubrac (1914-2012)

Né en Haute-Saône, fils de commerçants aisés, il intègre l’Ecole des Ponts et Chaussés à 20 ans. Proche du parti communiste, titulaire d’une bourse pour les Etats-Unis, il en revient un an plus tard avec le titre de Master of Science. Officier du génie, il est sur la Ligne Maginot au cours de l’hiver 39-40. A Strasbourg, il rencontre Lucie Bernard, professeur, qu’il épouse en décembre. Prisonnier en juin 1940, il s’évade grâce à l’aide de sa femme. Tous deux se réfugient en zone sud et font partie du noyau initial du mouvement Libération, rédigent le premier numéro du journal. A l’été 1942, il dirige le secteur paramilitaire de Libération. En mars 1943, il est arrêté puis bénéficie d’une liberté provisoire. Il réussit avec sa femme à une opération pour la libération de ses camarades arrêtés avec lui. Le drame se profile à nouveau avec son arrestation le 21 juin 1943. Moulin l’avait chargé la veille d’être son représentant de l’AS pour la zone nord. Quatre mois plus tard, il s’évade lors d’un transfert grâce à une opération montée par un groupe franc dirigé par sa femme. Le couple et son enfant rejoignent Londres le 8 février 1944. Raymond siège à l’Assemblée consultative d’Alger puis est nommé Commissaire de la République à Marseille où il ne reste que cinq mois. Directeur puis inspecteur général au ministère de la reconstruction (1945-1948), il dirige le déminage.