« Lettre testament » car il s’attend à être fait prisonnier, Jean Moulin y fait part de ses dernières volontés ; il a confié cette lettre pour plus de sécurité à son secrétaire général M. Chadel qui part vers le sud, et qui la transmet à Blanche Moulin cinq jours plus tard.
Jean Moulin utilise les cartes réglementaires imposées par l’occupant. Il utilise un langage codé, évoquant cousin Jean c’est-à-dire lui-même pour annoncer sa venue à Saint-Andiol, et signant Pierre pour Pierre Romanin à son ancienne adresse à Paris car il a résilié le contrat de location.
Lettre de Jean Moulin informant sa mère et sa soeur qu’il est depuis le 13 décembre à la base aérienne 117 à Paris, affecté au bureau du capitaine-major ; sa liberté d’action est totale et il rentre tous les soirs à son domicile au 26 rue des Plantes (14e).
Lettre de Jean Moulin sur les conséquences immédiates de la déclaration de guerre avec l’hébergement des premiers évacués de Paris et du département de la Seine, 12 septembre 1939.
Carte qu’il a pris soin de faire envoyer de zone occupée, lors de son premier séjour à Londres, 18 décembre 1941 ; elle illustre les précautions du préfet révoqué en ces temps de suspicion.
Jean Moulin, caché au premier étage de la maison de sa tante, face à la mairie, a demandé à son jeune cousin Henri Escoffier de prendre quelques photographies.
Après les événements dramatiques du 17 au 18 juin 1940, Jean Moulin- se fait photographier par la secrétaire de la préfecture, le foulard dissimulant sa blessure à la gorge. A bout de force après un passage à tabac par les Allemands qui veulent lui faire signer un texte accusant à tort les soldat noirs de l’armée française de massacres sur les civils, Jean Moulin s’entaille la gorge « Mon devoir est tout tracé. Les Boches verront qu’un Français aussi est capable de nous déshonorer » écrit-il .